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En collaboration avec une société britannique spécialisée dans la notation des entreprises en fonction de leur responsabilité numérique, la Fondation Ethos a publié une première étude du genre en Suisse. Et les résultats sont inquiétants….

L’étude a été menée entre juillet et septembre 2021 auprès des 48 plus grandes entreprises du pays, soit celles figurant au SMI. Premier enseignement, seules 12 ont répondu au questionnaire. Ce qui donne une indication du niveau de transparence et d’intérêt qu’elles semblent accorder au sujet. ..L’évaluation des 36 autres a donc du être réalisée sur la base des informations publiques disponibles.

Des résultats médiocres

A noter que la démarche de la Fondation faisait suite à la publication en décembre 2020 d’un “Engagement Paper” recensant les différents enjeux de la numérisation pour les entreprises et dressant une liste de 7 attentes en matière de responsabilité numérique.

Pour chaque principe, les résultats sont détaillés dans l’étude. Si l’on se penche sur les sujets qui nous intéressent tout particulièrement chez DP&S, à savoir la gouvernance numérique (principe 1) et la protection des données (principe 3), la moyenne des scores obtenus est respectivement de 15 et 22 point sur un maximum de 100. Cela conforte notre ressenti du terrain que la transformation numérique semble toujours être adressée comme un “projet IT” , sans véritable prise de conscience de l’impact ni sur le modèle d’affaires de l’entreprise d’une part, ni sur l’impact sociétal d’autre part.

Encore plus faibles sont les scores obtenus sur les questions liées aux principes éthiques de l’utilisation de l’intelligence artificielle
(3.4/100 !!)
et de l’impact environnemental (8.3 points).

Les 48 plus fortes capitalisations du pays devraient être un exemple pour les entreprises de tailles plus modestes. Cette première étude démontre que ce n’est aujourd’hui pas encore le cas. Tout comme le faible taux de participation qui démontre que le sujet de la Data Governance n’est pas encore pris suffisamment au sérieux par le Top Management. Ce qui soit dit en passant reflète bien l’immaturité qui prévaut encore sur ces questions.

Quelles perspectives ?

A mon avis, ce constat est particulièrement inquiétant pour notre économie car ces entreprises ont les moyens de réussir leur transformation numérique. Elles ont en effet la capacité de se doter de l’expertise nécessaire et peuvent allouer les ressources humaines et techniques indispensables. Mais le défi est encore plus grand pour les PME qui elles se doivent de le relever avec des ressources plus limitées, un héritage numérique souvent très compliqué et de fortes pressions liés à leur marché.

Chez DP&S, nous nous levons tous les matins avec l’ambition de contribuer à améliorer cette situation en:

  • Accompagnant les PME dans leur transformation numérique;

  • Les conseillant sur les exigences applicables en matière de conformité légales;

  • Participant à la formation des futurs acteurs de la protection de l’information